Sylvain Tesson - S'abandonner à vivre
Rédigé par Laurent Navet le 10 juin 2015
Devant les coups du sort il n'y a pas trente choix possibles. Soit on lutte, on se démène et l'on fait comme la guêpe dans un verre de vin. Soit on s'abandonne à vivre. C'est le choix des héros de ces nouvelles. Ils sont marins, amants, guerriers, artistes, pervers ou voyageurs, ils vivent à Paris, Zermatt ou Riga, en Afghanistan, en Yakoutie, au Sahara. Et ils auraient mieux fait de rester au lit.
Ces 19 nouvelles tirent leur force des personnages singuliers qu’ils révèlent. Tout ici est plus ou moins directement inspiré d’une expérience vécue par l’auteur, puis ressort gràce à son talent de conteur toujours plus vigoureux et affûté. Certaines nouvelles, sont plus légères, comme celle du « Téléphérique », avec ces deux skieurs de Zermatt, accablés à la perspective de passer un Noël familial, qui se bloquent volontairement dans un téléphérique pour ripailler tranquilles, et se voient "sauvés" malgré eux!
Il est aussi souvent question de la Russie, cette terre de prédilection de notre écrivain-voyageur, nous la retrouvons dans « L’Ennui », où le lecteur rencontre Tatiana, qui vit avec sa mère à Stirjivoïe, ville champignon aux confins de la Sibérie où la température descend parfois à – 40° C. La jeune femme est diplômée de l’université, mais que faire de sa connaissance de la littérature française dans cette cité ouvrière ? Elle se prostitue et distrait ses clients en récitant des vers de Baudelaire...
De livre en livre, Sylvain Tesson creuse son sillon et impose une voie à part dans la littérature française.
Ces 19 nouvelles tirent leur force des personnages singuliers qu’ils révèlent. Tout ici est plus ou moins directement inspiré d’une expérience vécue par l’auteur, puis ressort gràce à son talent de conteur toujours plus vigoureux et affûté. Certaines nouvelles, sont plus légères, comme celle du « Téléphérique », avec ces deux skieurs de Zermatt, accablés à la perspective de passer un Noël familial, qui se bloquent volontairement dans un téléphérique pour ripailler tranquilles, et se voient "sauvés" malgré eux!
Il est aussi souvent question de la Russie, cette terre de prédilection de notre écrivain-voyageur, nous la retrouvons dans « L’Ennui », où le lecteur rencontre Tatiana, qui vit avec sa mère à Stirjivoïe, ville champignon aux confins de la Sibérie où la température descend parfois à – 40° C. La jeune femme est diplômée de l’université, mais que faire de sa connaissance de la littérature française dans cette cité ouvrière ? Elle se prostitue et distrait ses clients en récitant des vers de Baudelaire...
De livre en livre, Sylvain Tesson creuse son sillon et impose une voie à part dans la littérature française.

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