Tony Hillerman - Là où dansent les morts - Folila Mali's Blog

Tony Hillerman - Là où dansent les morts

Rédigé par Laurent Navet le 14 juillet 2013

Cata, un jeune Zuñi qui doit officier aux cérémonies de Shalako en tant que Petit Dieu-du-Feu, a disparu alors qu'il devait récupérer son vélo prêté à son ami, Georges. Georges, un Navajo vivant avec son père alcoolique et aspirant à devenir Zuñi, s'enfuit de son école le lendemain matin. La seule trace des deux jeunes adolescents est une énorme quantité de sang retrouvé sur le sol aride des abords du village Zuñi.

On confie à Joe Leaphorn, la mission de retrouver le jeune Navajo. Le soir même, on découvre le corps du jeune Zuñi, presque décapité. Il devient urgent de retrouver Georges. Joe Leaphorn mène l'enquête, confronté à la religion Zuñi, aux archéologues d'un site de fouilles, à une communauté Hippie, et au FBI.

Avec Là où Dansent les Morts, Tony Hillerman trouve le ton et se fait remarquer en remportant, l'année de sa parution, l'Edgard, prix du meilleur roman policier publié aux USA en 1973. C'est le vrai point de départ de l'œuvre et du style de l'auteur. Ce style propre à Hillerman avec ces longues phrases et ces descriptions des paysages, qui donne un rythme si particulier et transporte le lecteur dans cet "autre monde" ou plutôt cet autre vision du monde.

Avec le seul Joe Leaphorn comme personnage principal, Hillerman sort complètement l'homme blanc de la narration et nous permet d'approcher au plus près de la philosophie Navajo. L'intrigue y gagne aussi en clarté et simplicité. Le caractère ethnologique est, lui, toujours présent avec la confrontation de trois cultures (Navajo, Zuñi et Belacani) car si pour nous (belacani) les amérindiens sont des indiens, l'auteur confronte Leaphorn le Navajo aux coutumes Zuñi pour mieux nous montrer que chaque tribu est aussi différente culturellement et religieusement que peut l'être un français d'un chinois. Cette confrontation donne aussi à Leaphorn un aspect plus humain ou moins "parfait", dans son agacement vis à vis des Zuñis par rapport auxquels il a ce sentiment d'infériorité. Un sentiment qui ne cadre pas avec la pensée Navajo.

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